Vous pouvez regarder le grand spectacle de la Fête nationale sur Tou.tv. Voici le texte d’ouverture écrit par Guy A. Lepage et André Ducharme:
Bonsoir chers concitoyens de tous azimuts, venus partager ces réjouissances festives et houblonnées à caractère nationaliste, mais non partisan, dans notre métropole ouverte sur le reste de cette province généreuse en ressources naturelles.
En fait ce que je voulais dire c’est :
Salut les Québécois.
Bienvenue au party de la fête nationale du Québec en direct de Montréal.
Je l’ai pas dit comme ça parce que dire juste «les Québécois», paraît que c’est pas «inclusif»… Au Québec, y en a qui se disent citoyens du monde, y en a qui se disent Québécois pure-laine, y en a qui se disent Québécois ET Canadiens, y en a qui regardent la Commission Charbonneau pis qu’y se dissent qui aimeraient mieux rester en Floride…
J’ai pas dit non plus «bienvenue à la fête nationale» parce qui en a qui disent que c’est la fête des péquisses pis des séparatisses. Alors que c’est FAUX! Premièrement, on peut être séparatisse sans être péquisse. Et deuxièmement, on peut être nationalisse sans être séparatisse. Pis troisièmement, tous ces mots-là ça prend un «T» à la fin, ISSSTE , pas deux «S» ISSSSE… En fait, la fête nationale, c’est la fête des Québécois qui sont fiers de l’être, point final.
De toute façon, c’est pas ce soir qu’on va bâtir un pays, la construction est en grève.
J’ai pas dit: «En direct de Montréal» parce qu’il en a qui disent: «Aie, c’est la fête nationale de tout le monde, c’est diffusé à la télé qu’on paye avec nos taxes, y vont-tu arrêter à Montréal de se prendre pour le centre de l’univers, c’est super dangereux cette ville-là!!! En plus tu peux te faire kidnapper par les gangs de rues…comme les carrés rouges… gna gna gna…
Et finalement, j’ai dit: «la province, généreuse en ressources naturelles» parce que visiblement, on est prêt à les donner à n’importe qui!
Non mais c’est rendu qu’au Québec, on sait plus comment se définir…
Et bien puisqu’on est juste entre nous, je vais vous dire comment moi, je vois ça :
Moi mon Québec… je le veux français d’abord.
Moi mon Québec… je le veux égalitaire et solidaire.
Moi mon Québec… je le veux laïc en public et ce que vous voulez, en privé.
Moi mon Québec… je le veux respectueux des différences mais fier de ses racines.
Moi mon Québec… je le veux accueillant envers les autres mais maître chez lui.
Moi mon Québec… je le veux avec ou sans turban. D’abord qu’on laisse jouer les enfants.
Moi mon Québec… je le vois confiant plus que méfiant, autonome plus que dépendant, riche plus que quémandant.
En somme, moi mon Québec d’aujourd’hui, commence maintenant.